Bouvante venteux.
( 12 mai XIX )
La trace photographique, l’empreinte du chemin, du traversé,
sa trace, en nous.
Pas la trace laissée, pas le pas empreinté dans la boue du chemin.
Non… Le pas du paysage.
En soi.
Un temps de respiration,
inversion d’anthropocentrique,
se décentrer, vers l’ailleurs, le dehors.
Le pas-soi.
Aller à sa rencontre.
通
通, « kayou », signifie « fréquenter » en japonais -fréquenter un lieu, comme on fréquente une personne, aimée, ou tout autre lieu où il se passe quelque chose d’indéfinissable. Lieux, doux à y revenir, source d’aller-retours, des va-et-vients. Fréquenter.
Les lettres, emportées sur le chemin, cailloux rouges, ont permis d’attraper la partie lettrée, dite, de ces va-et-vients, contacts avec le paysage.
Va-et-vients que la photo a saisi.
Ces moments n’existent pas, n’existent plus, n’existeront plus, plus comme cela. Fois unique.
La photo fige ces interactions, entre le lieu traversé, le paysage, les éléments… et cet autre lieu, mouvant, vivant: le groupe, embarqué.
Le reste fut tissage,
sur ce chemin commun.
Le chemin texte-t-il?
Oui.